174 Jours au Japon

Une des chose que je voulais voir au japon était un combat de sumo! Et bien c'est chose faites depuis ce weekend.
En effet, du XX au XX janvier, se déroule le tournois national de sumo retransmis tous les jours en direct sur la TV nippone.

Ayant loupé le tournois à Osaka qui c'est déroulé en septembre, monter jusqu'à Tokyo était pour moi la dernière occasion de voir des sumos de mes propres yeux. Beaucoup de gens m'ont trouvé fou d'y aller juste pour ça, mais croyaient moi, ça valait le détour!


Levé dimanche matin avant le soleil pour arriver sur place à Ryogoku au Kokugikan Arena à 6h. La vente des billets non réserves débute à 8h mais je voulais être certain de ne pas arriver trop tard. Ce qui n'était pas une mauvaise chose, car beaucoup de gens sont arrivé à partir de 6h30 - 7h. En effet, bien que très mal placé, les places vendus le matin même sont les moins chers (2300Yen). Les prix des places devant la scène montent jusqu'à 11.300 Yen!

Le matin se déroule les match des sumos de "faible niveau" et le niveau augmente au fur et à mesure de la journée. Donc le matin, la salle est casiment vide, ce qui m'a permis d'aller aux places les plus chers :p , est d'assister aux matchs juste devant la scène pendant toute la matinée. Et je peux vous dire que l'on ne fait le fier quand 2 énormes sumo se battent à moins d'un mètre de vous et qu'ils peuvent vous tomber dessus à chaque instant, chose qui arrive assez fréquemment, comme le montre cette photo d'un arbitre quelque peu écrasé (j'étais assis à 40cm de lui...).


Mais venons en plutôt au déroulement de la compétition, et ce que j'ai pu apprendre et comprendre après une journée de championnat:

Le sumo est un sport très apprécié des japonais qui a su conserver tous les rituels qui le composent malgré le fait qu'ils alourdissent considérablement le match. En effet, les rituels de début de match peuvent durer jusqu'à 5min, à cela s'ajoute le rituel de fin de match (environ 1min); alors qu'un match peut être fini en 3 secondes...
Les sumos se battent sur une arène (Doyo ou Dojo) en terre recouverte d'une couche de sable. c'est un carrée de 18 pieds de coté à une hauteur de 2 pieds. A l'intérieur, se trouve la zone circulaire de 15 pieds de diamètre dont le sumo ne doit pas sortir.
Au dessus de ce Doyo, se trouve une sorte de toit qui symbolise une "shrine" (porte rouge que l'ont trouve dans les temples shintôs). Cela fait référence donc à la religion shintô, origine de ce sport. Quatre rubans de couleurs différentes sont situés aux coins du toit, représentant les 4 saisons de l'année.

Au niveaux des règles, il y a plusieurs façon d'éliminer l'adversaire. La plus courante, en le faisant sortir du cercle. Mais on peut aussi faire tomber l'adversaire puisqu'il est interdit qu'une partie du corps touche le sol (mis à part les pieds bien sur!).
S'il est interdit de donner des coups de poing, de pieds ou de tirer les cheveux, il n'en est rien des baffes ou des balayettes. On peut donc parfois assister à des combats qui ne ressemble pas du tout à l'idée que l'on se faisait des sumos,... et cela peut aboutir à des choses assez acrobatiques qui ressembleraient plus à du judo... Pas étonnant qu'il arrive de temps en temps qu'une jambe se retrouve dans une mauvaise posture que l'ont doivent évacuer le sumo en fauteuil roulant (de taille adapté à leur gabarit...).

Un arbitre se trouve sur le Doyo avec les 2 sumos, et 5 juges sur les cotés surveillent le combat et se réunissent en cas de doute pour déterminer le vainqueur.

Il y a 6 grand tournois par ans: 3 à Tokyo, 1 à Osaka, 1 à Nagoya et 1 à Kyushu. Ils se déroulent tous durant 15jours.
Pas d'éliminations, tous les sumos combattent du 1er au 15ieme jours. 1 combat chaque jours. A la fin du tournois, on comptabilise le nombre de victoire et on détermine ainsi le gagnant.
A savoir que 3 autres prix sont également décernés. Le prix Shukun-sho, pour le sumo ayant le plus monté en grade dans les catégories. le prix Kanto-sho, pour le sumo avec le meilleur esprit sportif. Et le prix Gino-sho, pour le sumo ayant usé des meilleurs techniques de combat.
Les journées sont rythmé par des rituels qui précèdent chaque match et des cérémonies qui distingue chaque catégories ainsi qu'une cérémonie de clôture pour chaque journées.
Évidemment, plus on se rapproche de la fin du tournois, plus les places sont prisées.

Alors vous me direz, "mais je croyais que tous les japonais étaient petits et maigres moi!?".
Et bien certes il y a bien quelques japonais dans le tas, mais plusieurs d'entre eux viennent d'autre pays comme la Mongolie, quelques américains, quelques Bulgares et bien d'autre mais je ne les ai plus en tête.

Enfin, histoire de faire tomber les préjugés, peut-être le plus étonnant:
-Il n'existe pas de catégorie de combattants. On peut donc se retrouver avec un adversaire qui fait facilement le double voir le triple de son poids. C'est même assez courant, et dans ce genre de combat David Vs Goliath, ce n'est pas rare que ce soit le plus petit qui gagne.

-Sachez également, qu'un sumo ce n'est généralement pas qu'un gros tas de graisse, bien au contraire...

Pour ceux qui en veulent plus: le site francais de référence en la matière: http://www.sumofr.net/
Vous y retrouverais les résultats journalier des matchs ainsi que les videos en streaming.

Une petite représentation ouverte au public, d'une pièce de Kabuki, interprété par des enfants.

Un peu plus dynamique que le théâtre No mais toujours aussi hermétique à ceux qui ne peuvent comprendre le japonais...

Difficile de comprendre le sens de la pièce, quand on ne parle pas japonais.
Heureusement TakedaSan nous à fait un petit résumé en français des 2 actes de ce Théâtre traditionnel japonais: le "NÔ".

Des dialogues mélangés à un peu de chant et de musique racontent une histoire comique pour la 1er partie, tandis que la 2nd est basée sur un registre tragique (les 2 actes ne sont pas du tout liés et racontent 2 histoires différentes).

Video en attente

Vendredi soir, nous avons pus assister à une cérémonie du thé.
Ce rituel consiste à la préparation et dégustation du thé japonais (Matcha).


Vous devez préparer le thé à votre voisin de la façon suivante:
-mettre 2 spatules de Matcha dans le bol
-ajouter une louche d'eau chaude

-agiter fermement et pendant plusieurs minutes le mélange, jusqu'à la formation de mousse.

-offrez la préparation à votre voisin qui fera de même pour vous.

Avant de porter le bol à vos lèvres, il faut le tenir dans sa main droite et le tourner 2 fois d'un quart de tour dans le sens horaire.
Le gout est assez fort et amère.

Sur la route de la plage de Wakayama (pour une petite baignade au couché du soleil),
nous nous sommes arrêté à un Temple.
Je Japon en est truffé.
Au beau milieu de la ville ou en pleine campagne, on en trouve vraiment partout.
Un des caractères les plus visibles de la cohabitation entre traditions et nouvelles technologies.


(les 2 dernières sont de Yoann)